L’orchestre «Bana Ok Jazz»

Trois ans après la mort de Franco, le dernier gardien de temple du clan «OK JAZZ», Simaro Lutumba, se heurte à plusieurs obstacles autour de la gestion de cet orchestre. La famille de Luambo s’accapare de tout le pouvoir, les ambitions personnelles des musiciens se heurtent entre-elles faisant ainsi sentir l’absence de «leadership». Aux multiples problèmes de discipline au sein du groupe s’ajoutent ceux liés au patrimoine légué à la famille Luambo dont la gestion divise.
Au début de l’année 1994, tous les efforts fournis pour ces problèmes en interne ont fini par lâcher ouvrant ainsi la porte à la troisième défection de l’orchestre «TP OK JAZZ». Les autorités gouvernementales du Zaïre, tentent de sauver ce patrimoine national, mais aucun arrangement n’est obtenu pour réconcilier les deux parties.
L’élément déclencheur est le chanteur Madilu. En effet, pendant son séjour à Bruxelles avec les anciens musiciens de l’«OK JAZZ» installés dans cette ville, il passe outre le règlement du groupe, qui interdit l’organisation à l’étranger des concerts, en utilisant le nom «TP OK JAZZ». De ce fait, il est suspendu pour trois mois. Curieusement, il reçoit le soutien indéfectible de la famille Luambo, au point que celle-ci confisque les instruments de l’orchestre que détenait l’équipe dirigée par Simaro Lutumba. Ceci déplaît fortement à ce dernier et à toute l’équipe dirigeante de l’orchestre. C’est le début des hostilités. Le chanteur Josky Kiambukuta proposa à Simaro l’idée de mettre en place un nouveau groupe avec une autre appellation. Ainsi, Simaro Lutumba et presque tous les musiciens de l’orchestre «TP OK JAZZ», s’allient et créent le 1er Février 1994, «Bana Ok». Le groupe avait quatre administrateurs : Simaro Lutumba (Président), Josky Kiambukuta (Vice-président), Ndombe Opetum et Makoso Makonko Kindudi.