• Les quatre premiers orchestres :

    trois à Léopoldville et un à Brazzaville

Les pères précurseurs de la Rumba Congolaise moderne

1ère génération : les «Bankolo Miziki» (1ère vague)

Les trois premiers orchestres à Léopoldville

L’Orchestre « Odéon Kinois »

Un collectif d’anciens élèves de la Colonie Scolaire de Boma s’est constitué en groupe appelé « Orchestre Odéon Kinois ». C’est un groupe instrumental et vocal qui a marqué les années 1940 et 1950, à Léopoldville, aujourd’hui Kinshasa, dirigé par Justin Disasi jusqu’en 1947. René Kisumuna (trompettiste, chanteur, compositeur, parolier et chef d’orchestre) intègre l’orchestre Odéon Kinois en 1944. Il en prendra les commandes à partir de 1947. Suivent l’arrivée de René Kisumuna, Thomas Yanga (trompette), Benoit Mokonzi (tuba), Simon Mangbau (saxophone), et Gabriel Lubaki (trompette). Antoine Kibonge rejoindra le groupe plus tard.

L’Orchestre « Odéon Kinois »

Les membres de l’Orchestre « Odéon Kinois »

L’Orchestre
« Américain »

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, un contingent américain est arrivé avec son orchestre de musiques de la Nouvelle Orléans, à Léopoldville. D’anciens élèves de la Colonie Scolaire de Boma s’en sont inspirés pour monter le groupe instrumental et vocal qu’ils ont dénommé : « Orchestre Américain ». Dirigé par TSHIBANGU qui fut Chef de la cité. Ce groupe comprend Antoine Kasongo (clarinette et saxophone), François Poto Galo (trompette), Jean Lopongo (trompette), Antoine Mosolo (bugle solo), Henri Mataso (trompette), Alphonso Kasongo et Camille Feruzi (accordéon). Ce dernier quittera l’orchestre pour créer son propre groupe. L’Orchestre Américain est dans ces années 40 – 50, le concurrent le plus immédiat de l’orchestre Odéon Kinois, rivalisant d’ardeur et de prouesse, étant issus de la même école. A noter que Jean Lopongo joue également dans la formation appelée Orchestre Siluvangi.
  • Orchestre « Américain »

L’Orchestre « Américain »

Les membres de l’Orchestre « Américain »

L’Orchestre « Martiniquais »

En troisième position, se trouve l’Orchestre « Martiniquais ». Instrumental et vocal, il est dirigé par Rufin Mutinga, vice adjoint du premier bourgmestre.
Pour mémoire, beaucoup de musiciens de cette époque viennent de la « Colonie Scolaire de Boma », école de frères jésuites où l’élite intellectuelle fait instruire ses enfants. La musique est cependant, pour beaucoup d’entre eux, une matière parmi d’autres, utile au développement d’une culture générale. Il n’est pas question alors, d’en faire sa profession, raison pour laquelle certains se sont rapidement réorientés vers des professions plus habituelles. Pourtant, d’autres ont poursuivi leur passion à travers l’enseignement de la musique. Ainsi peut être cité Philippe Kanza Matondo, homme politique, journaliste, musicien et professeur de musique. En effet, à la création du conservatoire de musique de Kinshasa en 1967, il est nommé Directeur de l’Institut National des Arts (INA). Ainsi, il demande à certains de ses pairs lettrés et, musiciens de la première heure, de dispenser des cours pratiques d’instruments de musique. Parmi eux, Antoine Kasongo, Jean Lompongo, Joseph Booto etc.
La reconversion dans l’enseignement est pour eux une sorte de retraite à un moment où les exigences du grand public ne leur sont plus vraiment très favorables faute, pour eux, de ne pas avoir su s’intégrer dans le vent de diverses mutations intervenues dans la musique congolaise.

L’Orchestre « Martiniquais »

Les membres de l’Orchestre « Martiniquais »

Le premier orchestre à Brazzaville : l’Orchestre « Melo Congo »

Pendant que les musiciens congolais de Léopoldville s’empressent d’offrir au public de la bonne musique, de l’autre côté du fleuve Congo, à Brazzaville, leurs homologues en font de même. Le répondant aux orchestres congolais de Léopoldville est « Orchestre Melo Congo » de Brazzaville. A l’image des autres orchestres kinois, c’est un groupe instrumental et vocal très actif dans les années 1940 et 1950, dirigé par Emmanuel Damongo Dadet, l’un des rares multi-instrumentistes de Congo-Brazza.

Le premier orchestre à Brazzaville

L’orchestre « Melo Congo » de Brazzaville

Parmi les noms qui ont constitué la première équipe de Mélo Congo, on compte : Pierre Mara, Georges Ondaye, Jean-Marie Okoko, Philippe Ngaba, Pierre Kanza, Casimir Bounda, Jean Dongou, Augustin Thony, André Tsimba, Pierre Loemba, Barète Mody, Pascal Kakou, acosta, Félix Maleka et Botokoua.
Le groupe Melo Congo inaugure son premier concert dans l’agglomération de Poto-Poto au dancing-bar « PICKUP », puis on le verra faire la ronde des dancings « Chez Faignond », « Macumba », « Beauté Brazza » et Chez Ngambali « Mon Pays » , rencontrant partout le succès qui résume bien toute l’analyse grâce à laquelle Dadet est parvenu à inventer ses propres cadences. De là s’ouvre le chemin de Léopoldville (Kinshasa) où le groupe Melo Congo est régulièrement sollicité pour le grand plaisir des mélomanes kinois.
Clément Ossinondé
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Les membres de l’« Orchestre Melo Congo » de Brazzaville

Les 5 Générations de la Rumba Congolaise

De 1930 à nos jours
Les 5 générations de la Rumba Congolaise de 1930 à nos Jours

1ère génération 1930 – 1950

BANKOLO MIZIKI
(Tango Ya Ba Wendo)
La première génération de musiciens congolais, appelée « les pionniers » ou « les précurseurs », sont apparus dans le paysage musical congolais entre les années 1930 et 1950. Ils furent appelés « Bankolo miziki ».

2ème génération 1950 – 1970

BAKOLO MIZIKI
(les grands de la Rumba Congolaise moderne)
C’est la génération qui a engendré les deux clans ainsi que les deux écoles de la Rumba Congolaise moderne. Le clan African Jazz et son style Fiesta et le clan OK Jazz de style Odemba.

3ème génération 1970 – 1990

CAVACHA
(Clan Langa Langa)

4ème génération 1990 – 2010

Génération WENGE
(Ndombolo)

5ème génération 2010 – à nos jours

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