
Nouvel album : Les Reliques de la musique congolaise

Les Reliques de la musique congolaise,
Épatant Faugus Izeidi Lebagata dans un super album qui marque son retour sur le devant de la scène.
Formidable chef-d’œuvre, cet album qui possède une influence considérable sur la renaissance de la rumba fondamentale de l’école Afrisa. Toutes les compositions somptueuses, fécondes, découvrent une conception nouvelle de l’accompagnement rythmique.
« Lolaka » jusqu’au bout des cordes….
Le « Plat de résistance » de ce très bon disque de grande formation est constitué par une suite de 11 titres qui permet au long de ses œuvres à quelques solistes de s’exprimer longuement dans le genre « Lolaka ». Parmi eux, les belles voix de Faya Tess, Fariane Mey, Mimi Ciel Canta Nyboma, TB Kounkou, Sacré Kimana, Inanga, accompagnés par une section rythmique composé de Dino Vangu, Diblo Dibala, Madoka Caen, Flavien Basse. Aux cuivres, Ndila, Sax Kiambi, et Esby Bambi. L’écriture de Faugus est ici absolument savoureuse.
Il est temps de réveiller les consciences
On ne présente plus Faugus, toutefois, sa petite page d’histoire commence par une référence ; celle d’avoir initié dans la section rythmique de l’African Fiesta, il y a 51 ans, la troisième guitare qui fait office de guitare mi-solo. Autrement, Faugus intègre l’orchestre African Fiesta le 3 janvier 1964 par la volonté de son frère aîné Roger Izeidi, avec la complicité du docteur Nico Kasanda. En effet, Faugus s’est vu contraint de quitter le groupe African Soul Quintet de Manu Dibango, lequel était pourtant proche de l’African Jazz du grand Kalé en terme de collaboration phonographique.
« Mama Egée » la composition miracle.
Du 16 au 18 avril 1964 est une période importante dans la carrière musicale de Faugus. La chanson « Mama Egée » présentée par Roger Izeidi à l’African Fiesta pour être répétée, connaîtra son aboutissement au cours des concerts du samedi 18 et dimanche 19 Avril 1964. En effet, après avoir écouté quelques jours plus tard la version originale cubaine de « Mama Egée », Faugus a vite trouvé l’ingrédient qui manquait dans la version de Roger Izeidi. Aussi pour combler le vide entre Nico et Dechaud, l’astuce est vite trouvée, s’interposer entre les deux pour jouer autrement. C’est le 26 avril 1964 dans le dancing « Makayabo » à Kinshasa-Matete que Faugus précise avoir mis en exécution sa trouvaille. Certes, il reste aux musicologues, après le « Sebene » de traduire sur notes l’application du Mi-solo pour les jeunes amateurs.
Faugus qui a longtemps évolué dans le groupe de Tabu Ley comme guitariste, mène depuis plusieurs années une carrière solo en France. et sait utiliser au mieux ses compatriotes de la région parisienne.Il sait rester fidèle à l’esprit de l’idiome Afrisa tout en adaptant un langage et des procédés actuels.
Clément Ossinondé
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Faugus Izeidi Lebagata, Les Reliques de la musique congolaise