Très jeune, ce musicien baigna dans le monde de la musique aux côtés de son oncle Emmanuel Dadet Damongo, qui dirigea le groupe Melo-Congo. Tout en suivant ses études, le jeune Nino se passionna pour la musique et commença à jouer de la guitare. C’est en 1954 qu’il concrétisa son vœu en créant le Jazz Band Nègre, avec le clarinettiste Jean Serge Essous (devenu par la suite un saxophoniste émérite avec qui il formera un duo de feu), Edo Ganga et Nkouka Celio, les chanteurs de charme.
Plus tard, il traversera le Pool Malebo pour aller à Kinshasa où il forma avec Jean Serge Essous, Phillipe Lando « Rossignol », Pandi Saturnin, Nedoulé dit Papa Noël, le Groupe Rock’a Mambo. Micky me Quiero (Mickey m’aime en espagnol) fut à l’époque le tube de ce groupe qui déchaînait les foules à chaque sortie. En 1959, l’orchestre Bantous qui deviendra par la suite Bantous de la capitale fit ses premiers pas à Kinshasa avant d’éclore au grand jour en août 1959 à Brazzaville.
Puis, en proie à des tumultes et des départs en cascade, Nino tint la barque en insufflant à chaque secousse un sang neuf au groupe. Même pendant la grande crise de 1986 qui a failli emporter à jamais l’orchestre Bantous de la capitale, Nino Malapet, après une éclipse de quelques années, reprit les commandes à la faveur de la renaissance du groupe. Malgré la volonté inébranlable de conciliateur et le sens d’apaisement de Nino Malapet, les Bantous de la capitale finiront toutefois par se disloquer, entraînant alors la consternation des nostalgiques des rythmes afro-cubains.
Jean Dieudonné Malapet était né le 8 mars 1935 à Brazzaville. Virtuose du saxophone, il fut aussi un sportif émérite. Ex-sociétaire de l’équipe de football Patronage Sainte Anne de Brazzaville, Nino Malapet travailla un temps aux PTT et à la Caisse nationale de sécurité sociale.
Hervé Brice Mampouya
Source : Les dépêches de Brazzaville – Bulletin-Musique
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