Le 11 février 1983, s’éteignait à Kinshasa, dans le dénuement total, l’un des plus prestigieux musiciens africains dont la carrière reflétait tout l’esprit d’une époque. Tshamala Kabasele Joseph Athanase, alias “Grand Kallé” est né le 16 décembre 1930 à Matadi, ville portuaire (aujourd’hui en RDC), l’année même de la première grève des marins congolais.
Ses origines
Peu après sa naissance, ses parents s’installent à Kinshasa où le jeune Kabasele fait des études primaires et secondaires. La musique a toujours joué pour Kabasele un rôle important. Très jeune, il fait partie des chorales paroissiales. A 19 ans, il s’engage totalement dans la chanson, anime les séances publiques et veillées mortuaires puis est engagé dans l’OTC (Orchestre de Tendance Congolaise) de Georges Doula et sort ses premières œuvres et succès Chérie Loboga, Para Fifi…
L’orchestre African Jazz
En 1953 il fonde l’orchestre African Jazz avec lequel il va révolutionner la musique congolaise. Il écarte la rumba piquée, la mazurka et autres danses à la mode et opte désormais pour la rumba, la samba. Il est aussi le premier musicien à introduire les tumbas, les trompettes et instruments électroniques dans son groupe. Dans ce célèbre orchestre, il fait venir un jeune chanteur qui deviendra rapidement célèbre, Tabu Ley Rochereau. Jusqu’en 1963 Grand Kallé et l’African Jazz figurent parmi les artistes les plus populaires d’Afrique.
Un artiste aux multiples talents
Chef d’orchestre, chanteur, compositeur, impresario, sa personnalité ne cesse d’évoluer. Il crée en 1960 sa propre maison de disques, Surboum African Jazz, qui devient un véritable tremplin pour les musiciens du nouveau courant musical congolais et envoie les meilleurs orchestres enregistrer dans les meilleurs studios de Bruxelles. Il est la première vedette africaine à se produire en Belgique et ce, à l’occasion de la fameuse Table ronde au cours de laquelle devait se décider l’avenir de l’ex-Congo Belge.
Un artiste engagé
A partir de 1960, le ton et le son changent : Kabasele s’est métamorphosé en artiste engagé, lumumbiste. Lors de la fameuse Table ronde, il crée Indépendance Chacha, un des plus grands succès de la musique africaine, ainsi que Bilombe ba gagné (Les meilleurs ont gagné), Lumumba, Congo se ya biso… Lors du sommet de l’OUA à Kinshasa en 1967, Kabasele offre à chaque chef d’État présent, un 45 tours renfermant une chanson-hommage à son pays.
Une fin de carrière difficile
Mais son engagement pour la paix et l’unité africaine n’a pas été compris, surtout après la mort de Patrice Lumumba. Abandonné en 1963, après une tournée triomphale en Afrique de l’Ouest, par tous ses musiciens qui sont allés formés l’African Fiesta, Kabasele est traqué et surveillé de toutes parts. Il s’exile alors à Paris où il crée l’orchestre African Team aux côtés de talentueux musiciens tels que Manu Dibango, Jean Serge Essous… mais l’expérience tourne court. Kallé se retrouve seul, sans orchestre, sans fortune, séjourne un peu partout en Europe et dans plusieurs capitales africaines, retourne au Zaïre mais de nouveau déçu, retourne en France. Il finit par revenir à Kinshasa où il meurt à l’âge de 52 ans.
Source : Françoise Gindreau – Diack / Documentation RFI
Ha!!!
Seigneur, pour quoi la mort ns sépares de personnes qu’on aiment tant!
grand kallé ne pas mort mais grand kallé es vivant.
après cette journée d’indépendance,
je me suis rappélé du grand compositeur grand kallé.
dans l’histoire de ma vie j’aurais a raconté à mes enfants et à mes petit-fils l’histoire glorieuse de notre beau pays et leur parlais du grand kallé
l’homme imortalisé du moment.
je profite de cette occasion et rendre mes hommages à emery patrice lumumba.
Très grand musicien en Afrique je suis née dans les années 1990, mais sa musique m’a toujours plus. Il est incroyable. Je peux citer «Table ronde», «Parafifi», «Coco ki est la»
tu es parti,Grand Kallé mais l ‘oeuvre que tu as laissée est immense, comme j’ai appris sur ce qui te caractérise,tu es un homme de foi,et de croyance ,j’ai aimé ta musique ,je l’aimerais toujours ,repose en paix car tu as fait ton devoir sur cette terre
des hommes en les rendant heureux en écoutant ta belle mélodie,
Quand à Grand Kallé vous avez associé E. P. Lumumba, Tabu Ley, Manu Dibango et Jean Serge Essous, vous avez pratiquement tout dit sur ce grand artiste de l’ Olympe, son sens patriotique et son idéal panafricain, comme on en a rarement connu sur les deux rives du fleuve Congo.
Grand Tshamala, tu resteras à jamais mon idole de coeur.
L’indépendance que tu as tant chantée finira bien par arriver un jour, inéluctablement, inexorablement.
Une musique qui rend doux et reposant mes dimanches. J’aime ce website